La fin du costume, symbole de sérieux et d’autorité, a-t-elle sonné ? Selon la société d’études britannique Kantar, les ventes de tailleurs pour hommes ont chuté de 60 % en 8 ans. Ainsi, en 2011, il se vendait 3,3 millions de costumes dans le monde contre seulement 1,36 millions aujourd’hui.
Dans la foulée, la cravate s’étrangle également avec un recul des ventes de 3 millions d’unités en 2012 à 1,42 millions en 2019. On assiste donc à un véritable phénomène de société, enclenché au début des années 2000 avec la mode du « friday wear ». L’émergence des start-up et du management cool à la Silicon Valley semble avoir sonné le glas du triptyque veste-cravate-pantalon, sans même évoquer le gilet, quasi disparu du vestiaire masculin.
Preuve que le mouvement est sérieux, le nouveau directeur général de la banque Goldman Sachs, David Solomon, a envoyé au printemps dernier une note aux 36 000 salariés de l’entreprise indiquant que la banque assouplissait désormais son « dress code ». Objectif : se conformer aux attentes des nouvelles générations, les fameux Millenials, qu’elle cherche à recruter.
Une véritable révolution culturelle que les marques de mode accompagnent chacune à leur manière. Si certaines ne proposent plus qu’un x décontracté mais chic telle Commune de Paris, d’autres, comme Saint Laurent modernisent tendance rock le costume ou, tel Louis Vuitton, le déstructurent pour mieux le réinventer. Peut-être est-il encore un peu tôt pour retourner sa veste...
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